ETAT DES TIC EN AFRIQUE

L’Afrique est citée parmi les continents qui ont fait, cette décennie, des bonds extraordinaires dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Le nombre d’utilisateurs d’ordinateurs, de téléphones mobiles, de téléphones fixes et de l’Internet a connu, à des degrés divers, un accroissement sans précédent. L’état des lieux que nous faisons se limite à la téléphonie mobile et à l’Internet.

La téléphonie mobile

La déréglementation des marchés pour permettre aux sociétés de télécommunications de s’installer à favoriser un développement croissant du sous secteur des TIC qu’est la téléphonie mobile. « Depuis 2002, le marché africain des télécommunications enregistre une croissance de 49,3%, là où le marché français des télécommunications n’enregistre qu’un taux de croissance annuel pondéré de 7,5%, le Brésil est à 28% et l’Asie à 27,4%. Par ailleurs, le taux moyen de pénétration du mobile pourrait passer à 61% d’ici 2018[1]». Les réseaux sans fil se développent rapidement dans la plupart des pays africains en vue de faciliter l’accès généralisé à la technologie de téléphonie mobile et aux réseaux de bande large. Cette technologie, est désormais plus que disponible en raison de son augmentation à un taux remarquable. À titre d’illustration, l’Afrique enregistre un taux de croissance annuel moyen de 65% du nombre des abonnés au téléphone mobile contre respectivement 24,38% pour les Amériques et l’Europe sur une moyenne mondiale de progression de 33%[2]. Le mobile enregistre en effet une progression considérable et a dépassé le fixe en 2001 surtout avec l’introduction des cartes prépayées et des systèmes de transferts d’unités, plus adaptées à la consommation quotidienne pour une large partie de la population de ce continent qui vit au jour le jour. Le coût des téléphones portables, carte SIM et crédit de consommation est à la portée de tous. L’invasion du marché par les produits chinois vendus à vil prix développe la concurrence entre les marques. Ce qui entraine une réduction des coûts d’accès aux téléphones portables. On y trouve sur le marché divers téléphones portables à multiples applications. Des originaux aux contrefaçons, le marché est bien fourni. Si le téléphone mobile rencontre un tel succès en Afrique, c’est parce qu’il rend de précieux services aux populations, en particulier dans les zones rurales. Il permet de faire face aux situations d’urgence, évite déplacements et pérégrinations pour rejoindre un publiphone ou pour transmettre un message. En 2013, l’on a noté la création du premier smartphone africain sous le label VMK du congolais Verone MonKou.

L’Internet

L’internet reste concentré dans les grandes villes comme partout ailleurs en Afrique. La connectivité Internet est dominée par les pléthores de cybercafés en milieu urbain. Cependant, le développement des technologies CDMA et les kits de connexion USB avec certains opérateurs commencent à booster le sous-secteur de l’Internet mobile. Avec un simple téléphone mobile ou une clé internet accompagnée d’un ordinateur, il est possible d’avoir accès à l’Internet. Les particuliers, ONG et associations dans le monde rural et possédant la couverture réseau peuvent se connecter tout juste en créditant leurs comptes simplement. De plus, avec la diffusion des tablettes numériques et smartphones et par ailleurs l’introduction de la technologie 3G en Afrique sont des avantages qui contribuent à la présence des africains dans le cyberespace. En Côte d’Ivoire, les statistiques de l’année 2012 de l’Agence des Télécommunications de Côte d’Ivoire – organe public chargé de la réglementation du secteur des télécommunications en Côte d’Ivoire – montre que la connexion Internet s’établit surtout sur la base du réseau de la téléphonie mobile qui concentre le plus grand nombre d’accès à Internet chez les populations ivoiriennes.


[1] L’Afrique en ligne. Enquête sur le développement des télécommunications, juin 2009, Travaux du Global Telecommunications Center du cabinet Ernst &Young.

[2] World Bank, 2006, Information and Communications for Development, Global Trends and Policies

Publié le décembre 18, 2013, dans réflexions. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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